Chaque année, l’arrivée de l’hiver s’accompagne d’épidémies de grippe, de gastro-entérite ou encore de bronchiolite. A elles seules, ces trois pathologies affectent des millions de personnes et impactent fortement les services de soins. Quelques conseils simples peuvent être dispenser à votre patientèle pour aider à tenir les virus à distance.
3 idées reçues sur les maux de l’hiver
NON et OUI. L’expression « prendre froid » est impropre car ce n’est pas le froid qui rend malade mais ce sont les virus qui circulent. Le froid n’est pourtant pas totalement innocent car une étude récente a montré que le froid altère l’immunité au niveau nasal et fragiliserait donc notre organisme face à une attaque virale.
NON. Cette idée largement répandue vient du fait que l’alcool aiderait à se réchauffer. Il s’agit d’une sensation très passagère car dans un premier temps le débit cardiaque augmente et favorise une sensation de chaleur, rapidement la pression sanguine se relâche et annule cet effet.
NON. Il est vrai que par grand froid, notre organisme dépense plus d'énergie pour nous maintenir à 37°C et est attiré par les raclettes et autres plats hivernaux. Cependant pour fournir un maximum d’énergie à notre corps, mieux vaut privilégier une alimentation équilibrée (céréales complètes, féculents...).
Comment se transmettent ces virus ?
Comment prévenir les virus de l’hiver ?
Certains gestes du quotidien peuvent aider à maintenir les virus à distance.
Malgré le froid à l’extérieur, il convient d’ouvrir les fenêtres plusieurs fois par jour car dans les endroits où l’air circule peu, le risque de transmission des virus augmente.
Un conseil : aérer le logement 10 minutes toutes les heures.
Un organisme fatigué est fragilisé et se défend moins bien contre les agressions. L’exercice physique aide les voies respiratoires à se nettoyer.
Un conseil : Avoir une activité physique de 30 minutes, trois fois par semaine.
Dans le même ordre d’idée, les personnes qui manquent de sommeil sont plus susceptibles de développer un rhume, une maladie respiratoire...
Un conseil : Avoir huit heures de sommeil par nuit.
Zoom sur le lavage des mains
Voilà l’un des principaux « gestes barrière ». Mais pourquoi ? En fait le savon possède une partie hydrophile (qui a des affinités avec l’eau) et une partie hydrophobe (qui repousse l’eau et préfère les corps gras). Au moment du lavage, la partie hydrophobe s’attache à la membrane du virus (qui est un corps gras), et détruit son enveloppe. Puis la partie hydrophile est attirée par les molécules d’eau ce qui permet de tout évacuer au moment du rinçage.
Contre les maux de l’hiver, des solutions naturelles ?
Lorsqu’il fait froid, la vitamine star, c’est l’acide ascorbique, la vitamine C. Elle va aider le système immunitaire à être plus performant. Les spécialistes de la nutrition s’accordent à dire qu’une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, permet de faire le plein de vitamine C. Vos patients peuvent aussi ressentir le besoin d’une cure, n’hésitez pas à leur rappeler que la dose quotidienne ne doit pas excéder 1 000mg par jour. Au-delà, certains effets délétères (agitation, insomnie, diarrhée…) peuvent apparaître.
Autre vitamine essentielle : la vitamine D. Elle joue en effet un rôle primordial dans la réponse immunitaire. Les déficits sont plus fréquents l’hiver car cette vitamine est en partie synthétisée à partir des rayons du soleil sur la peau. Une supplémentation est donc la bienvenue.
Certains minéraux ont aussi leur rôle à jouer. Une fatigue persistante peut être synonyme d’un manque de fer. Ce dernier a une importance capitale dans les mécanismes de l’immunité. Il existe d’autre oligo-éléments indispensables à notre organisme, le zinc qui participe au renouvellement de nos cellules et le cuivre possède des vertus anti-inflammatoires, anti-infectieuses et anti-oxydantes.
Environ 60% des cellules du système immunitaire sont concentrées dans l’intestin. Mais en hiver la fatigue, une alimentation déséquilibrée ou la prise d’antibiotiques peuvent perturber la flore intestinale et affaiblir ce système de défense. Une cure préventive de probiotiques permettra de conserver un microbiote diversifié et ainsi de lutter contre les agressions extérieures.
Comment soigner les maux de l’hiver
Contre la grippe ou le rhume, pas de solution miracle
« Un rhume non soigné dure 7 jours, soigné, il dure une semaine ». Ce vieil adage montre bien qu’il n’est pas possible de soigner certains maux de l’hiver. Pour autant, il est possible d’en atténuer les symptômes.
Le traitement de la grippe ou du rhume associe du repos, une bonne hydratation et la prise d’antipyrétiques en cas de fièvre. On retrouve le paracétamol ou bien des anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène.
Le nez agit comme une barrière de protection face aux agressions extérieures. Une bonne hygiène nasale assure le bon fonctionnement du nez et des voies respiratoires donc un nettoyage régulier (sérum physiologique, spray d’eau de mer) permet ainsi de limiter les infections ORL.
Contre la gastro : l’hydratation
En cas de gastroentérite, le principal risque est celui de la déshydratation. Le corps élimine une grande quantité d’eau et de sels minéraux, qui sont essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Pour favoriser la guérison, il convient de boire davantage. Pour les jeunes enfants, une solution de réhydratation peut s’avérer nécessaire.
En cas de diarrhée aiguë, des ralentisseurs du transit peuvent réduire les contractions de l'intestin et diminuer la fréquence des selles.
Bronchiolite : comment réagir ?
La bronchiolite est une infection virale aiguë et contagieuse qui touche les bronchioles (c’est-à-dire les petites bronches) des nourrissons. Chez les plus jeunes, elle se manifeste par un simple rhume et une toux de plus en plus fréquente, la respiration peut même devenir sifflante. Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours.
En revanche, si l’enfant est âgé de moins de six semaines, s’il s’agit d’un enfant de moins de trois mois né prématuré, s’il a déjà une maladie respiratoire ou cardiaque identifiée ou s’il boit moins de la moitié de ses biberons à trois repas consécutifs, il s’agit de situations qui doivent pousser les parents à consulter rapidement.